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Les travailleurs en situation de handicap face aux risques professionnels : Une étude révélatrice
Les résultats de l’étude publiée par la DARES en mai 2024 sur les conditions de travail des personnes handicapées révèlent une réalité alarmante, les travailleurs handicapés sont significativement plus exposés aux risques professionnels que leurs collègues. Cette analyse repose sur une évaluation minutieuse des conditions de travail selon huit grandes dimensions des risques professionnels, allant de la pénibilité physique à l’instabilité du poste.
Quels sont les risques professionnels
L’étude se base sur les réponses à 74 questions relatives aux conditions de travail des salariés, regroupées en huit grandes catégories de risques professionnels :
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Pénibilité physique : bruit, postures pénibles, produits dangereux, etc.
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Intensité du travail : pression, cadence imposée, interruptions fréquentes.
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Manque d’autonomie : répétition de tâches, manque de contrôle sur son travail.
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Exigences émotionnelles : tensions, contact avec le public, dissimulation des émotions.
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Manque de soutien social et de reconnaissance : absence d’entraide ou de valorisation.
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Conflits de valeurs : désaccords sur les tâches ou manque de moyens.
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Instabilité du poste : incertitudes sur l’emploi ou changements imprévus.
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Contraintes organisationnelles : rigidité des horaires, travail fractionné.
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Pour chaque question, les réponses sont converties en indicateurs d’exposition (exposé / non exposé), puis agrégées pour obtenir un score normé entre 0 et 10 par catégorie. Le score global est la moyenne des scores des huit dimensions.
Une surexposition généralisée
En 2019, les travailleurs reconnus handicapés présentent un score global d’exposition aux risques professionnels de 3,4 sur 10, contre 3,1 pour l’ensemble des salariés. Cette surexposition concerne notamment :
La pénibilité physique
Avec un score moyen de 3,6 contre 3,1 pour les salariés non handicapés, soit une différence de 16 %.
Le manque d’autonomie et de marges de manœuvre
Un écart de 18 %, avec un score de 3,3 pour les handicapés contre 2,8 pour les autres.
Le manque de soutien social et de reconnaissance
Uun écart marqué de 13 %, avec un score moyen de 4,3 contre 3,8.
Pour les salariés élargis à la définition de “état de handicap”, qui inclut un problème de santé durable et des limitations d’activité, les scores sont encore plus élevés, atteignant jusqu’à 1 point de plus sur certaines dimensions.
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Les travailleurs handicapés, souvent plus âgés (46 % ont plus de 50 ans contre 29 % pour les salariés non handicapés), surreprésentés parmi les ouvriers et les employés (70 % contre 53 %), et plus souvent à temps partiel (34 % contre 18 %), sont par définition plus vulnérables. Cependant, même après ajustement pour ces caractéristiques, les modèles statistiques montrent des écarts persistants significatifs dans 6 des 8 dimensions des risques professionnels.
Le bruit intense : 27 % des travailleurs handicapés y sont exposés contre 18 % de l’ensemble des salariés, soit une augmentation de 50 %.
Les mouvements et postures pénibles : 45 % contre 38 %, marquant une augmentation de 18 %.
L’exposition à des produits dangereux : 50 % contre 42 %, soit un écart de 19 %.
Une pénibilité physique accentuée
Les travailleurs handicapés subissent une surexposition à divers facteurs physiques, tels que :
Ces conditions, associées à un risque accru de problèmes de santé, montrent l’urgence de renforcer les mesures de prévention et d’adaptation des postes.
Des relations au travail plus tendues
Le manque de reconnaissance sociale et le soutien limité sont des facteurs dominants :
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Travail jugé mauvais pour la santé : 43 % des travailleurs handicapés contre 36 % des autres salariés, une différence de 19 %.
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Manque de soutien social : 57 % contre 51 %.
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Salaire insuffisant : 49 % des travailleurs handicapés estiment leur salaire insuffisant contre 36 % des salariés non handicapés, un écart de 36 %.
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Les tensions avec les collègues, la hiérarchie ou le public sont également plus fréquentes, avec 35 % des travailleurs handicapés signalant des tensions avec leur public contre 31 % pour l’ensemble des salariés.
Une autonomie restreinte
Plus de la moitié des salariés handicapés rapportent une autonomie réduite dans leur organisation du travail :
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Répétition de gestes identiques : 55 % contre 43 %, soit une augmentation de 28 %.
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Directives strictes : 26 % contre 21 %, marquant une augmentation de 24 %.
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Ces conditions limitent leur capacité à apprendre ou se former, ce qui entrave leurs perspectives professionnelles.
Une instabilité professionnelle majeure
Les salariés handicapés craignent davantage pour leur emploi :
Crainte de perdre leur poste
24 % contre 20 % des autres salariés, soit une hausse de 20 %.
Doute sur la capacité à retrouver un emploi similaire
49 % contre 42 %, soit une différence de 17 %.
Cette étude met en évidence une réalité difficile pour les travailleurs handicapés en France. Leur surexposition aux risques professionnels n’est pas une fatalité, mais appelle à une mobilisation collective des employeurs, des pouvoirs publics et des partenaires sociaux. Des mesures concrètes, telles que l’adaptation des postes, un meilleur soutien social et la lutte contre les discriminations, sont indispensables pour améliorer leurs conditions de travail et garantir une égalité des chances au travail.
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La mission de CECIAA est de réduire ces surexpositions et dispose des compétences et de l’expertise nécessaires pour adapter les postes de travail. Grâce à des solutions techniques et organisationnelles innovantes, Ceciaa accompagne efficacement les entreprises dans l’amélioration des conditions de travail des personnes en situation de handicap.
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